Lac de Pannecière

Acteur touristique de la commune

Pannecière est un lac réservoir et le barrage est le premier ouvrage de régulation de l’Yonne, dans le massif hercynien du Morvan. 

Origines

L’idée d’améliorer le régime des eaux du Bassin de la Seine par de grands réservoirs aménagés en amont du fleuve dans les hautes vallées a pris naissance au milieu du XIX ème siècle. 

En effet, le développement de Paris et son essor économique étaient alors fortement affectés par l’étiage  de la Seine et l’approvisionnement en eau potable. Si cette idée a germé au XIX ème siècle, il a fallu attendre la crue historique de 1910 qui submergea Paris pour que le dossier reprenne vie. Dès 1917, une loi déclara d’utilité publique un ensemble de grands travaux destinés à protéger les riverains contre les inondations. 

Ce début de siècle était aussi une période riche en grands travaux portés par de grands architectes ou  ingénieurs féconds : Gustave Eiffel, Alexis Bienvenûe, Eugène Belgrand,  ou innovateurs en génie civil plus tard tels André Coyne ou Fernand Cuq.  

Ainsi  le premier projet du barrage de Pannecière conçu par Coyne était un barrage-poids, mais pour des raisons financières, il proposa ensuite un barrage à voûtes multiples qui avec ses 49 mètres de hauteur constituait à l'époque un record de hauteur pour un barrage de ce type (le barrage à voûtes multiples le plus haut réalisé jusqu'alors en France étant celui de Vezins dans la Manche, dessiné par Caquot, achevé en 1932 et de 36 mètres de hauteur). 

Randonnée, pêche, camping

Le développement de l’activité touristique autour de la retenue, avec notamment une activité de pêche renommée (carpes, sandres…), mais aussi d’hébergements accueillants que Corancy a su valoriser par l’implantation d’un camping  , constituent un enjeu économique fondamental pour les communes avoisinantes. 


Les visites pédagogiques pour le public du barrage  organisées sont aussi des facteurs d’attractivité pour le territoire.

Le barrage

Le barrage est de type "à voûtes multiples et contreforts", adapté à la forme évasée de la vallée. Il comprend 13 voûtes, dont 8 droites identiques et 5 biaises qui permettent le raccordement aux culées. Sa hauteur est de 49 mètres pour une longueur de 352 mètres, y compris les culées de rives. 


Une route de circulation surmonte l'ouvrage.

La restitution s'effectue par deux bondes de fond situées dans le granit en rive gauche de la cuvette (sous la culée) au niveau du lit de l'Yonne. Une usine hydroélectrique, mise en service en 1950 et exploitée par E.D.F., est située à la base de la cinquième voûte depuis la rive droite. 

Elle permet de tirer partie de l'énergie de la chute d'eau créée par le barrage (chute brute variant de 21.50 à 47.50 mètres). Un évacuateur de crue, reconstruit en 1998, est équipé de trois clapets permettant l'écoulement d'un débit de 220  m3/s. Ce débit correspond à une crue de fréquence de retour cinq millénale, permettant d'éviter tout risque de submersion de l'ouvrage.


Les restitutions sont régularisées en aval par un bassin de compensation de 370 000 m3. Une prise d’eau permet l’alimentation du canal du Nivernais par l’intermédiaire d’une rigole dite rigole de l’Yonne.  


Le barrage de Pannecière remplit de multiples fonctions et participe activement à l’économie des communes qui le bordent. Si sa mission principale est de contribuer à la protection de l’Yonne, et de la Seine, vis-à-vis des crues, et assurer un soutien en période d’étiage, de manière à garantir dans la rivière un débit de 0,7 m³/s, il permet aussi la production d’électricité, grâce à l’usine EDF construite sous l’une des voutes du barrage.

Le Morvan bénéficie largement de son impact au quotidien puisqu’il sécurise l’alimentation en eau du canal du Nivernais (dont la prise d’eau se trouve au niveau du bassin de compensation EDF en aval), qui nécessite un débit allant jusqu’à 1,5 m³/s, et il assure l’alimentation en eau brute du syndicat des eaux local (SIAEPA), qui est branché à l’aval de la vanne de garde de l’usine EDF, - 


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